Au milieu des jardins peints par Jean-Honoré Fragonard, au milieu de
toutes ces fleurs, on trouve parfois une cage, vide de tout oiseau,
toujours la même, une sorte de boîte dont les parois sont formées de
claies. Pas du tout une de ces cages ouvragées, mais plutôt simplement
un contenant permettant de transporter un volatile.
Le symbolisme de la cage est à rapprocher de celui de l’oiseau, symbole
masculin s’il en est, (rappelons nous l’expression désuète qui consiste
à désigner aux petits garçons leur sexe comme un "petit oiseau") Et
Fragonard s’en est amusé dans quelques unes des scènes des ses tableaux.
Le féminin pour la cage et le masculin pour l’oiseau n’en sont alors que
plus significatifs.
Au centre, le détail du haut est la libération d’un oiseau ("Jeune fille délivrant un oiseau de sa cage", Musée Fragonard, Grasse), tandis que celui du bas ("Les amants heureux", Norton Simon Museum, Pasadena) est extrait d’une scène où « le berger présente entre ses mains une blanche et fidèle colombe, qui aspire à rejoindre le nid brandi haut par la jeune bergère. De l’autre main, celle-ci tient discrètement la corde qui déclenche le piège à oiseaux situé en contrebas : manière de signaler que, si la colombe n’est pas fidèle, des remplaçants sont faciles à trouver. » (source)
Tout en délicatesse, Sophie Touret a réalisé un oiseau qui aurait pu s'échapper d'une de ces cages, tandis que Isabelle Bonte, qui travaille le fil de fer d’une main adroite et sensible a interprété la cage en y intégrant les roses, fleurs préférées du peintre.
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