Bienvenue sur le journal des expositions en ligne de la Galerie de la Marraine. Les expositions présentent des objets et oeuvres d'art, uniques ou en petites séries, inspirés par les collections et expositions temporaires de musées choisis.

mercredi 30 septembre 2015

Atelier Godolé

Dans la rue Dauphine à Paris, vient de s'ouvrir une très jolie boutique, c'est la vitrine de l'Atelier Godolé, qui présente des bijoux créés en crochet et en perles.
Alma, la créatrice, s'est inspirée des tableaux du peintre Jean-Honoré Fragonard, remplis de fleurs et de feuillages et a conçu pour la galerie Fragments de Fragonard plusieurs pièces, dont un magnifique collier et des boucles d'oreilles fleuries, qui seront bientôt visibles et disponibles sur le site.

Atelier Godolé : Boucles d'oreilles et grand collier fleuri - Fragonard : détails de "Les hasards heureux de l'escarpolette" et "Les trois grâces"

Boutique "Atelier Godolé", 40, rue Dauphine, Paris

jeudi 24 septembre 2015

Des cages et des oiseaux

   Au milieu des jardins peints par Jean-Honoré Fragonard, au milieu de toutes ces fleurs, on trouve parfois une cage, vide de tout oiseau, toujours la même, une sorte de boîte dont les parois sont formées de claies. Pas du tout une de ces cages ouvragées, mais plutôt simplement un contenant permettant de transporter un volatile.

    Le symbolisme de la cage est à rapprocher de celui de l’oiseau, symbole masculin s’il en est, (rappelons nous l’expression désuète qui consiste à désigner aux petits garçons leur sexe comme un "petit oiseau") Et Fragonard s’en est amusé dans quelques unes des scènes des ses tableaux. Le féminin pour la cage et le masculin pour l’oiseau n’en sont alors que plus significatifs.


   Au centre, le détail du haut est la libération d’un oiseau ("Jeune fille délivrant un oiseau de sa cage", Musée Fragonard, Grasse), tandis que celui du bas ("Les amants heureux", Norton Simon Museum, Pasadena) est extrait d’une scène où « le berger présente entre ses mains une blanche et fidèle colombe, qui aspire à rejoindre le nid brandi haut par la jeune bergère. De l’autre main, celle-ci tient discrètement la corde qui déclenche le piège à oiseaux situé en contrebas : manière de signaler que, si la colombe n’est pas fidèle, des remplaçants sont faciles à trouver. » (source)

   Tout en délicatesse, Sophie Touret a réalisé un oiseau qui aurait pu s'échapper d'une de ces cages, tandis que Isabelle Bonte, qui travaille le fil de fer d’une main adroite et sensible a interprété la cage en y intégrant les roses, fleurs préférées du peintre.
Tous deux sont présentés dans l'exposition en ligne Fragments de Fragonard.

mercredi 23 septembre 2015

Plissés, fraises et cols

Au XVIIIe siècle, la mode est à l’Histoire.
Tandis que la société lettrée lit et redemande l’épopée de Voltaire La Henriade mettant en scène "le bon roi Henri IV" (publié pour la première fois en 1728, le livre fut l’objet de maintes rééditions), Fragonard se plonge dans l’époque ancienne avec une curiosité quasi encyclopédique.
L’on se familiarise alors avec les personnages habillés à la mode du début du 17e siècle, et l’on voit apparaître les portraits "à la mode ancienne" ou "à l'espagnole". Fragonard ne fait pas exception à la règle et agrémente bien souvent ses modèles de jolies fraises strictes ou dites "à la confusion" (non empesées, moins rigides, aux plis désordonnés).


Ce sont les prémices de la vague historiciste qui régnera avec force au début du XIXe siècle.

Luis Acosta travaille avec le papier dans cet esprit de plissé, de découpe, de couture, comme les petites mains qui réalisaient autrefois ces cols et ces fraises, et présente sur le site Fragments de Fragonard trois bijoux de papier.

lundi 21 septembre 2015

Pomme!


La mosaïste Véronique Aadli a extrait la pomme du célèbre tableau "le Verrou" de Fragonard, en ce moment à l'affiche de l'exposition qui a lieu au musée du Luxembourg.

Fragonard : Le Verrou, musée du Louvre, Paris


Retrouvez la pomme sur le site www.fragmentsdefragonard.com
Retrouvez Véronique Aadli sur son blog  : http://veroniqueaadli.canalblog.com/

jeudi 10 septembre 2015

Couronnés


 Jean-Honoré Fragonard : Vénus et Cupidon (détails), L'amour triomphant (détail)

Je me suis souvent demandé qui était à l'origine des couronnes de roses et d'autres fleurs que l'on trouve dans beaucoup de tableaux de Fragonard.
Je n'ai jamais trouvé mention de fleuriste, ou de petite main douée auprès du maître. ça aurait pu faire une belle histoire, ou au moins exciter la curiosité de certains. Ou de certaines. Et c'est bien d'une fleuriste actuelle qu'il s'agit aujourd'hui puisque Edith Besenfelder, qui travaille à l'enseigne "Une fleur en liberté" dans le quartier Montorgueil à Paris, s'est mise dans la peau de cet anonyme prédécesseur du 18e siècle et a réalisé pour "Fragments de Fragonard" ces couronnes de roses fraiches et parfumées, tout justes cueillies dans un jardin fleuri.

http://galeriemarraine.wix.com/fragmentsdefragonard#!une-fleur-en-liberte/c1mxp

C'est grâce à la photographe Virginie Perrocheau, (qui a notamment réalisé une très belle série pour Sentou et qui organise des journées de portraits), que ces images dans un esprit très Fragonard ont été réalisées.

Mannequin: Cassandre Dagon
photo: Virginie Pérocheau
maquillage et coiffure: Julien Naudet